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Mon parcours PDIA : Gérer les transferts et les arriérés de dépenses en Gambie

19 janvier 2018
Awa Pdia

La réalité du service public fait que l’on est souvent paralysé par des tâches quotidiennes qui ne permettent pas d’innover et de prendre des initiatives. Ainsi, dans cet environnement très conservateur, le projet d’Adaptation itérative pour la résolution de problèmes (PDIA) a fourni une piste prometteuse de résolution proactive des problèmes de gestion des finances publiques. L’équipe a passé 7 mois à découvrir et à approfondir la résolution du problème des transferts et des arriérés importants qui entraînent un désalignement du budget voté et des dépenses.

L’un des premiers enseignements tirés était l’importance de conceptualiser le problème de manière à ce qu’il ne soit pas influencé par une solution préconçue. Ainsi, en cadrant efficacement le problème, nous étions en mesure de le disséquer et d’en extraire ses causes profondes. Cette démarche nous a permis d’identifier les points d’entrée pour aborder le problème de manière pratique et réalisable sur le plan de l’autorité, de l’aptitude et de l’acceptation nécessaires. Le facteur « d’intimidation » qui dissuade les efforts de réforme s’en est vu diminué. En effet, les problèmes de GFP semblent souvent intimidants et l’on ne sait généralement pas par où commencer.

De surcroît, dans un environnement où la norme consiste à faire venir des étrangers par avion pour offrir leurs solutions à des problèmes pré-diagnostiqués, découvrir une approche qui mette l’accent sur des problèmes et solutions diagnostiqués à l’échelon local est tout à fait original. La première rencontre entre l’équipe et la direction du ministère, alors que l’approche PDIA était encore très peu comprise, ce qui avait suscité l’attention du Secrétaire général et du Directeur du budget, a permis de dégager l’idée selon laquelle nous allions nous charger de questions habituellement déléguées à des consultants. Les progrès réalisés au cours des 7 mois qui ont suivi ont encouragé l’équipe à continuer de faire des avancées et nous ont prouvé que nous n’avions pas besoin d’attendre l’aide de quelqu’un d’autre pour le faire. Dès que nous prenons l’initiative, nous sommes mieux placés pour nous associer à autrui et résoudre nos problèmes de GFP de manière constructive et efficace, comme nous le constatons dans le cadre de nos échanges actuels avec le Fonds monétaire international.

Au fur et à mesure de nos progrès, nous avons réalisé que résoudre les questions exigeait de les formuler en tant que problème « collectif ». Différents outils nous ont permis d’étendre l’appropriation du problème : les analyses en arêtes de poisson, un atelier de sensibilisation à la gestion des arriérés ainsi que de longues discussions avec les ministères, départements et agences (MDA) sur leurs pratiques d’exécution budgétaire en matière d’arriérés et de virements lors des réunions budgétaires bilatérales. En outre, renforcer l’appropriation a facilité la coopération et la collaboration, qui ont alors contribué à la collecte et à la validation des données, ce qui a amélioré notre compréhension des problèmes. Il n’aurait pas été possible de faire l’inventaire des arriérés de l’État avec succès sans la coopération des MDA. L’amélioration de notre compréhension s’est par ailleurs reflétée dans les changements apportés aux lignes directrices relatives à l’exécution du budget pour l’exercice budgétaire 2018 et dans d’autres mesures, notamment l’apparition de relations de travail plus étroites entre la Direction du budget et la Direction de l’audit interne.

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