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Pleins feux sur un pays : La dette publique du Maroc reste soutenable dans le contexte de la crise de la COVID-19

25 octobre 2021
Mouth Medina Wadi Bou Regreg Morocco Rabat

Rabat, capitale nationale du Maroc | Photo: Britannica

Le pays qui était à l'honneur pour le deuxième numéro de notre Bulletin d'information à l’intention des gestionnaires de la dette publique en Afrique sur le « Renforcement des compétences en gestion de la dette publique et développement des marchés des capitaux d’emprunt locaux », était le Maroc.

La dette publique au Maroc a considérablement augmenté, passant de 65,2 % du produit intérieur brut (PIB) en 2019 à 77,6 % en 2020 en raison de la crise de la COVID-19. Bien que ce niveau soit bien supérieur à l’indice de référence (indicatif) de risque de 70 % du PIB pour les marchés émergents, le FMI a estimé que la dette du secteur public marocain reste soutenable (FMI, 2021a).

La gestion efficace de la dette au Maroc a permis de limiter les vulnérabilités potentielles de la dette en réalisant les caractéristiques suivantes du profil de la dette : i) échéance relativement longue (échéance moyenne pondérée d’environ 7,5 ans) ; ii) part proportionnellement faible libellée en devises (environ 25 %) ; et, iii) base d’investissement faite principalement d’investisseurs locaux, dont beaucoup sont des investisseurs à long terme (FMI, 2021a). En raison de ces caractéristiques, ainsi que de ses solides antécédents et de ses notations favorables, le gouvernement marocain a maintenu un accès constant aux marchés internationaux des capitaux à des conditions favorables au cours des 10 dernières années, et plus récemment pendant la crise sanitaire.

En réponse à la crise de la COVID-19, le Maroc s’est détourné de sa stratégie de gestion de la dette et a augmenté le financement extérieur en 2020. Un meilleur accès aux emprunts extérieurs, y compris au tirage de toutes les ressources disponibles dans le cadre de l’accord en vigueur au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) du FMI, a contribué à maintenir les réserves internationales à des niveaux adéquats en 2020. Toutefois, cette démarche est considérée comme une déviation provisoire, les marchés intérieurs demeurant la principale source de financement de l’État. Le besoin de financement total en 2021 sera réparti entre 24 % de dette extérieure et 76 % de dette intérieure.

Le marché intérieur marocain est bien développé et constitue la base du système financier du pays. En maintenant et en améliorant la profondeur et la liquidité du marché, le Trésor est un acteur majeur qui, grâce à son programme annuel d’adjudications, assure un approvisionnement régulier en titres d’État ainsi qu’une présence régulière sur le marché. En outre, alors que certains pays ont fortement compté sur le financement intérieur à plus court terme, reflétant ainsi les considérations de coût d’emprunt et des marchés intérieurs naissants pour les instruments à long terme (par exemple, l’Égypte), le Maroc a émis des obligations intérieures à long terme (FMI, 2021b).

Bien que l’augmentation des cas de COVID-19 dans la région suscite des inquiétudes, les risques sont limités pour le Maroc car son programme de vaccination a bien progressé, une part importante de la population devant être vaccinée d’ici à la fin de l’année 2021.

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