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Pleins feux sur un pays : Comment les initiatives en matière de dette publique au Kenya contribuent à accélérer la reprise économique pour améliorer les moyens de subsistance

6 juillet 2022
Public debt initiatives in Kenya
(Photo by CABRI)

Le pays à l'honneur pour le cinquième numéro de notre Bulletin d'information à l’intention des gestionnaires de la dette publique en Afrique sur « Tirer parti de l’amélioration des perspectives de notation souveraine pour gérer prudemment la dette publique », est le Kenya.

Le Kenya a présenté la déclaration de politique budgétaire pour l’exercice 2022/23 sur le thème « Accélérer la reprise économique pour améliorer les moyens de subsistance ». En termes simples, le gouvernement mettra en œuvre des politiques économiques et entreprendra des réformes structurelles visant à améliorer le bien-être des Kenyans. À la suite de l’assouplissement des restrictions liées à la COVID-19, de la réouverture de l’économie et de l’intervention ciblée du gouvernement en matière de relance, l’économie a enregistré une forte reprise de 9,9 % au troisième trimestre de 2021. Dans l’ensemble, l’économie devrait progresser de 7, 6 % en 2021, un niveau beaucoup plus élevé par rapport à la contraction de 0,3 % en 2020.

Tout en notant les risques émanant du front intérieur et extérieur pour les perspectives de croissance au cours de l’exercice 2022/23 qui devraient se stabiliser à 6 % - soutenues par l’agriculture, l’industrie et les services, le gouvernement continuera de préserver la stabilité macroéconomique. Parmi un certain nombre de considérations clés, le budget :

  • valorisera le rôle du secteur privé dans l’économie, notamment en finançant des projets d’infrastructures par l’intermédiaire du partenariat public-privé ;
  • promouvra et renforcera les efforts de mobilisation des ressources locales et étrangères pour soutenir le financement des projets et programmes de développement identifiés.

Grâce à la mise en œuvre de politiques socio-économiques et de réformes structurelles, le Kenya est passé d’un statut de pays à faible revenu à celui de pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. Au niveau macroéconomique, l’économie a augmenté de 155 %, passant d’une valeur de 5,3 billions de KES (shillings kényans) en 2013 à 13,5 billions de KES en 2022. En ce qui concerne les infrastructures, le gouvernement a construit 10 500 km de routes goudronnées réparties dans les 47 comtés, facilitant ainsi la circulation efficace des personnes et des marchandises, stimulant ainsi rapidement les activités économiques. En ce qui concerne les réformes des sociétés d’État (EE), le gouvernement a entrepris une évaluation complète des vulnérabilités des entreprises d’État et d’améliorer leur efficacité opérationnelle et financière comme suit :

  • un plan directeur sur les réformes de la gouvernance sera mis en œuvre, qui fera respecter et séparera les rôles et les responsabilités entre les institutions qui exercent une surveillance ;
  • la mise en œuvre du Système d’information sur la gestion des investissements de l’État (GIMS) pour saisir, entre autres, tous les prêts accordés aux entreprises sera accélérée ; et,
  • l’élargissement de la couverture de l’évaluation financière à d’autres EE afin d’être en mesure d’anticiper, de quantifier, de surveiller, de gérer et d’atténuer les risques budgétaires des EE.

Afin d’approfondir les marchés des capitaux, le gouvernement entreprend un examen des cadres juridiques et réglementaires en vue de régler les problèmes émergents dans l’espace de ces marchés. En outre, le gouvernement est en train d’installer un nouveau système central de dépôt de titres à la Banque centrale du Kenya pour soutenir les réformes prévues dans la négociation des obligations d’État sur le marché secondaire.

En ce qui concerne le cadre budgétaire, l’un des objectifs du programme de relance économique est de réduire les vulnérabilités à l’endettement, en poursuivant un rééquilibrage budgétaire axé sur les recettes. Dans le cadre du renforcement de la gestion de la dette publique, le Kenya a mis en œuvre des réformes visant à améliorer la transparence et la responsabilité en matière de dette. La profondeur de la couverture et de la divulgation des informations sur la dette a été améliorée conformément aux meilleures pratiques. La capacité d’endettement du Kenya est jugée modérée et la dette publique globale est soutenable. Des mesures visant à réduire le coût et le risque du portefeuille de la dette publique ont été mises en œuvre. Ces mesures comprennent :

  • l’annulation de certains prêts extérieurs non décaissés ;
  • le réarrangement des prêts extérieurs syndiqués ;
  • l’émission accrue d’obligations du Trésor afin d’allonger la structure des échéances, tout en améliorant les indicateurs de viabilité de la dette ;
  • le financement par emprunt privilégié de prêts hautement concessionnels offerts à des taux d’intérêt inférieurs à ceux du marché avec de longues périodes de remboursement ; et,
  • le recours à l’emprunt commercial sera maintenu à des niveaux minimaux.

Enfin, la déclaration de politique budgétaire note que le plafond légal actuel de la dette publique numérique a limité le financement public des projets tout en ne tenant pas compte des effets des chocs extérieurs sur l’économie. À cet égard, le gouvernement propose de remplacer le plafond de la dette par un point d’ancrage de la dette et de le fixer à 55 % de la dette par rapport au PIB en valeur actualisée. En outre, il a été prévu que le ministre des Finances devra rendre compte au Parlement chaque fois que les niveaux d’endettement dépassent le seuil, avec des mesures correctives limitées dans le temps.

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