
Visite d'étude en Suède en mars 2025
À la suite du lancement du PRCI, des équipes-pays du Kenya, du Rwanda, de l'Afrique du Sud et de la Zambie se sont lancées dans un programme d'apprentissage par l'action visant à s'attaquer aux problèmes complexes liés aux flux financiers illicites, qui privent les pays de recettes dont ils ont tant besoin pour soutenir leurs objectifs de développement.
Le projet place des fonctionnaires locaux de diverses agences, telles que les administrations fiscales, les centres d'enquêtes financières, les ministères et d'autres organismes concernés, au premier plan des réformes visant à lutter contre les flux financiers illicites (FFI), et ce, en utilisant l'approche PDIA (Adaptation itérative pour la résolution de problèmes). En appliquant une méthodologie structurée et axée sur les problèmes, l'initiative favorise l'appropriation locale et donne aux équipes les moyens de former des coalitions locales et un cadre de collaboration, leur permettant d'identifier des solutions sur mesure qui s'alignent sur l'économie politique et le contexte au plan local. Cette initiative est soutenue par l’agence publique Expertise France, Civipol (opérateur de coopération technique internationale du ministère de l’Intérieur), GiZ (société allemande de coopération internationale), FIAPP (Fundación para la Internacionalización de las Administraciones Públicas ou la Fondation espagnole pour l’internationalisation des administrations publiques) et l’administration fiscale suédoise (STA), en partenariat avec CABRI. En outre, quatre centres régionaux à travers l’Afrique occidentale, centrale, orientale et australe, faciliteront des séances de formation, des séminaires et des ateliers ciblés.
En février, les équipes-pays ont participé à un atelier de cadrage où elles ont commencé à identifier les causes profondes de leur problème lié aux FFI, à déterminer les points d'entrée pour lesquels elles bénéficient d'un soutien politique et d'une large acceptation du changement ainsi qu’à établir des actions réalisables pour aller de l'avant.
Par ailleurs, du 18 au 21 mars, la STA a invité les six autorisatants des pays concernés à une visite d'étude en Suède. L'objectif était de réunir les autorisants, qui jouent un rôle crucial dans le processus de réforme, au début du projet, pour qu’ils assistent à des présentations et à des discussions. Pendant quatre jours, les participants ont échangé des informations et des expériences précieuses. Diverses agences suédoises, dont la police suédoise, l'Autorité de surveillance financière, l’Office de la criminalité économique et la Banque nationale, ont contribué en prenant part à des présentations et en engageant des discussions avec les autorisants et sur la façon dont elles peuvent soutenir et faire progresser les équipes qui mènent des réformes sur les FFI dans leur pays.
Les coalitions entre les différentes agences nationales constituent un volet essentiel de ce programme, afin de s'assurer que les participants peuvent tirer parti de diverses expertises, perspectives et collaborations dans la lutte contre les FFI. Cependant, il est tout aussi important de faciliter les échanges régionaux et internationaux d’expériences afin de partager des idées, des bonnes pratiques et des informations cruciales. Cette collaboration est essentielle pour que les organismes de surveillance et repressifs puissent suivre et combattre efficacement les FFI, compte tenu en particulier de la nature transfrontalière de cette question. Outre la visite d’étude des autorisants en Suède, différentes équipes-pays locales se réuniront deux fois au cours de l'année – une fois en Suède et une fois lors d'un atelier régional en Afrique.
Tout au long de ce processus, chaque équipe-pays bénéficiera du soutien d'un coach de la STA, qui s'assurera que l’équipe qu’il encadre, renforce ses compétences localisées et réfléchisse à son apprentissage au fur et à mesure qu’elle s’attaque à la complexité de son problème.